+ Comprendre le « don » de la sexualité

Ce sujet me semble important et trouve très bien sa place dans notre série de messages concernant les points confus et délicats à aborder dans le monde chrétien.

Certains ont une telle image de ce qu’est un chrétien qu’ils imaginent mal sexualité et christianisme aller de pair. Comme si c’étaient deux mondes différents.

« Vous les chrétiens, occupez-vous de religion et laissez ce domaine à notre compréhension… ce n’est pas votre truc ! »

Il faut avouer que cette manière de raisonner a une origine : beaucoup de chrétiens ont donné cette image d’être « coincés », gênés par rapport à la sexualité, comme si quelque chose de honteux y était attaché : « On en parle pas ».

Bref, les chrétiens seraient tout sauf des experts en sexualité. En ce qui me concerne, bible en main, cette image me gène beaucoup.

A cause de trois raisons majeures :

- La sexualité est indissociable de l’être humain et de son fonctionnement.

C’est un sujet omniprésent dans notre société. Ca « prend la tête » des gens. C’est lié à leur identité.

On ne peut pas évoluer dans ce monde en tant que chrétiens en essayant d’éviter le sujet de la sexualité. En faisant comme si cela n’existait pas. Ce n’est pas responsable !

- Le diable a perverti une partie de la sexualité, en a fait un sujet de perversion, d’asservissement et de confusion. Et nous, nous n’aurions pas notre mot à dire sur le sujet ?

- C’est Dieu qui a créé et établi la sexualité. La sexualité est, avant tout, un don de Dieu ! Qui est Dieu ? Notre père, non ? Donc, ce domaine nous concerne avant quiconque d’autre qui ne connaît pas Dieu.

S’il y a des personnes qui doivent comprendre le fonctionnement de ce sujet, le mode d’emploi, ce sont bien les enfants et collaborateurs de Celui qui lui a donné le jour.

S’il doit être un sujet tabou, ce n’est certainement pas pour nous. C’est un domaine qui nous appartient !

Maintenant, selon la Bible la sexualité est liée à une alliance entre un homme et une femme. On n’est pas supposé donner son corps comme cela avant d’avoir passé cette alliance, ni hors de cette alliance.

Ce don de Dieu doit fonctionner avec les règles de Dieu.

Don de Dieu

 La Bible nous dit que tout don parfait vient d’en haut.

Jacques 1 : 17 : « …toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en-haut, du Père des lumières… »

« D’en-haut » : Dieu a de tout temps donné des dons aux hommes, dans chaque domaine de leur vie, et les a équipés de dons pour leur permettre de vivre au mieux dans ce domaine.

Un des dons, non des moindres et que malheureusement – comme vu plus haut – on a souvent du mal à assimiler à Dieu et à la vie chrétienne dans la pensée commune, est le don de la sexualité.

Le domaine pour lequel nous sommes le plus confrontés à l’esprit religieux est celui de la sexualité.

Dans de nombreux milieux, l’esprit religieux a voulu faire considérer la sexualité comme quelque chose de mal et d’honteux dont il ne faut pas parler, et le plaisir dans la sexualité comme pas spirituel.

Il y a une forte culpabilité souvent liée à la sexualité.

Or, sachez que l’épanouissement d’un couple ne peut se faire au dépend de son épanouissement sexuel !

Disons-le autrement : un couple ne peut s’épanouir s’il ne s’épanouit pas aussi dans ce domaine.

La sexualité est un don de Dieu ! Plusieurs choses sont là pour nous le confirmer ! Tout d’abord, ce que j’appelle…

« L’équipement »

 Vous avez remarqué qu’en nous créant Dieu nous a dotés, équipés chacun, hommes comme femmes, d’un « instrument » particulier dans le but que nous ayons une vie sexuelle ?!

Pas de doute, Il a prévu que cet, ces instruments soient utilisés. Mais seulement dans un cadre précis prévu pour cela : le mariage !

Un enseignement sur la sexualité se résume à expliquer quelle utilisation doit être faite de cet « instrument », à la fois avec quelle liberté et dans quelles limites.

Le fait que Dieu nous ait équipés pour la sexualité prouve, avec logique, qu’elle est un don qui vient de Lui.

Le deuxième point est ce que j’appelle…

Le « commandement »

 Dieu, en effet, a commandé à Adam et Eve de procréer et de remplir la terre. Une seule manière de procréer : à travers la sexualité !

Dans certains milieux religieux on va jusqu’à enseigner que le péché originel d’Adam et Eve a été les rapports sexuels. Ils ont fait passer, finalement, le don de Dieu comme étant un don du diable.

Ce raisonnement est faux ! Car Dieu a commandé à Adam et Eve de procréer et remplir la terre – nuance de première importance – avant qu’ait eu lieu la chute.

Puisque Adam et Eve étaient encouragés par Dieu à avoir une sexualité avant la chute, la sexualité ne peut pas être la conséquence de la chute. Logique !

Ils n’ont pas eu le temps de procréer avant la chute. On peut y voir l’effort particulier du diable pour saper ce domaine de la vie de l’être humain, pour l’empêcher de remplir la terre, mais aussi pour briser l’harmonie prévue par Dieu dans ce domaine de l’union sexuelle entre l’homme et la femme.

Satan avait quelque chose à perdre dans le fait que l’homme et la femme  s’accomplissent dans ce domaine.

Et je voudrais ouvrir une parenthèse : il a toujours quelque chose à perdre, aujourd’hui, dans le fait qu’un homme et une femme chrétiens s’épanouissent dans leur sexualité.

Nous reviendrons sur les conséquences à la clef d’une sexualité épanouie chez un couple.

L’épanouissement

 Dans l’épanouissement nous trouvons un mot qui fait peur à plusieurs chrétiens car ils l’ont associé au mal ou au péché : Le… plaisir !

Nous avons vu que la sexualité a été donnée à l’homme et à la femme, entre autres, pour procréer. La question se pose : a-t-elle d’autres buts que la procréation ?

Des sectes, comme les dévots de Krishna, enseignent cela. Mais pas seulement eux ; dans certains milieux dits chrétiens, on le pense aussi.

Sans parler des milieux où l’on trouve des pratiques des plus abjectes comme l’incision destinée à ôter le plaisir à la femme.

On tombe vite dans des raisonnements et comportements des plus absurdes et injustes : l’homme aurait droit au plaisir, mais pas la femme.

Car, de toute façon, l’homme l’aura toujours un minimum à partir du moment où il dépose sa semence dans la femme.

Qui peut douter qu’une chose comme l’excision est du diable ?!

Là aussi nous voyons donc que le diable veut empêcher le plaisir dans l’acte sexuel (même si d’autres fois et pour d’autres personne, à l’extrême, il le dérègle).

Le plaisir dans l’acte sexuel est une bonne chose, mais il concerne les deux parties !!! Ce qui nous amène aux bases bibliques du plaisir.

Les bases bibliques du plaisir

 Dans l’Ancien Testament : dans le Cantique des Cantiques, le bien-aimé et la bien-aimée parlent de plus en plus en bien l’un de l’autre et au fur et à mesure du déroulement du cantique, ça devient de plus en plus « chaud ».

Au départ, c’est du style « C’est la voix de mon bien-aimé… qui saute sur les montagnes… qui bondit sur les collines… semblable à la gazelle… ».

Lui répond : « Ma colombe qui te tient dans le fentes des rochers… »

Puis ça change de registre. Citons quelques versets tirés de la traduction (plus précise) du Rabbinat : Cantique des Cantiques :

« Car tes caresses sont plus délicieuses que le vin. » (1 : 2)

« Quelles sont délicieuses tes caresses. » (4 : 10)

« Que mon bien-aimé entre dans son jardin et en goutte les fruits. » (v 16)

« Je monterai au palmier, je saisirai ses rameaux ; que tes seins soient pour moi comme des grappes de la vigne, et l’odeur de tes narines comme celles des pommes ; et ton palais comme un vin exquis qui coule doucement pour mon bien-aimé et rend loquaces même les lèvres assoupies. Je suis à mon bien-aimé, et lui, il est épris de moi. » (7 : 9, 10,11)

« De bon matin nous irons dans les vignes… là je te prodiguerai mes caresses. » (v 13)

Ils s’embêtent pas les deux bien-aimés, c’est le moins que l’on puisse dire. Et pourtant ce livre est un livre INSPIRE par l’Esprit de Dieu.

L’Esprit de Dieu nous montre donc le plaisir, dans le cadre du couple, comme un véritable don de Dieu, sujet d’épanouissement et d’unification pour un homme et une femme.

Dans le Nouveau : l’exhortation de Paul adressée aux couples est claire.

« Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari. » (1 Corinthiens 7 : 3)

Il est question, ici, de quelque chose que l’on doit à l’autre dans le domaine sexuel. Paul ne fait pas allusion au fait de lui devoir des enfants, c’est évident, mais à celui de lui donner du plaisir.

Qu’est-ce que l’on doit à l’autre ? Question ! Dans le domaine sexuel. Pour parler plus clairement, avec les termes appropriés : nous devons à l’autre de l’amener à un « orgasme ».

La Bibledit encore :

« Ne vous privez point l’un de l’autre… » (v 5)

Comprendre « l’autorité » dans ce domaine

 Paul précise encore :

« La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et PAREILLEMENT, le mari n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme. » (v 4)

L’idée, ici, (connaissant les principes bibliques qui ne sont pas basés sur l’égoïsme) n’est pas que puisque l’homme a autorité sur le corps de la femme il a le droit de faire tout ce qu’il veut avec pour se satisfaire lui, et vice versa pour la femme.

La notion d’autorité dans la Bible (définie par Jésus lorsqu’Il a lavé les pieds de Ses disciples et contraire aux principes de ce monde) est que l’autorité n’est pas placée par Dieu pour profiter de l’autre, mais pour servir l’autre.

Donc, si le mari a autorité sur le corps de la femme c’est pour utiliser cette autorité pour la bénir dans ce domaine de la sexualité. Et vice versa !

L’idée n’est pas que chacun prenne égoïstement ce qu’il veut, mais se mette au service de l’autre. Pas pareil !

Combien de chrétiens et de serviteurs de Dieu ont une vie épanouie dans ce domaine ? Combien mettent en pratique cette parole de Paul dans le bon sens ?

Combien utilisent leur autorité, donnée au départ pour bénir, pour dominer l’autre ?

Combien de chrétiens et de chrétiennes, frustrés dans ce domaine, ne peuvent communiquer à leurs enfants des paroles positives sur la vie à deux et la sexualité ?

Ils les mettent même en garde. Quelqu’un disait même à son enfant : « Ne t’attends pas à trop car tu serais déçu ».

Nous les chrétiens, nous ne devons pas nous attendre à trop ? C’est un nouvel Evangile qu’exprime cette question ou affirmation ?

C’est notre Dieu qui a créé la sexualité ; s’il y a donc des connaisseurs en sexualité, c’est bien chez les chrétiens que l’on doit les trouver.

La sexualité est un don de Dieu et cela nous est également prouvé par son action bénéfique sur l’ensemble de notre corps et moral.

Rapport avec la santé

D’après plusieurs études scientifiques sérieuses, une vie sexuelle épanouie se répercute sur notre santé. Faire l’amour régulièrement diminue les risques de cancer du sein pour la femme et de cancer de la prostate chez l’homme.

Selon certains, faire l’amour régulièrement rallongerait votre vie de dix ans grâce aux différents bienfaits que cela apporte à l’organisme.

Faire l’amour participe activement à la stimulation du système immunitaire.

Avoir une vie sexuelle satisfaisante et régulière procure un bien-être et une sérénité sans pareil dus aux nombreuses hormones qui interviennent lors de l’acte.

Le sexe est un élément déterminant de la qualité de vie de l’être humain : il a un impact sur le moral, la confiance en soi et tout l’organisme profite de ses effets bénéfiques.

L’acte sexuel amène une stimulation du système circulatoire : en stimulant le cœur et les artères, et permet ainsi d’améliorer la circulation.

Il serait efficace contre les insomnies ; le sommeil après l’amour est d’excellente qualité et très réparateur car l’organisme se met en état de relaxation. Il contribue aussi à la stabilisation de votre poids.

Faire l’amour serait efficace contre le rhume, la migraine, les problèmes de peau, la dépression, les troubles digestifs, les douleurs dorsale, les problèmes de reins, etc. Que ça !

Le sexe soulage les maux de tête. Le rapport sexuel peut réduire la tension qui réduit les vaisseaux sanguins du cerveau.

Donc cette excuse, fréquemment évoquée et représentée avec humour dans les films, de la femme qui a mal à la tête pour ne pas faire l’amour… vu sous l’angle exposé plus haut, c’est peut être quand vous avez mal à la tête qu’il faut le plus faire l’amour… à méditer !

Un rapport va jusqu’à affirmer que chaque éjaculation réduit, pour l’homme, le nombre d’infections de la prostate et des testicules.

Une bonne sexualité agit directement sur le psychisme. Lors des rapports, l’augmentation du taux de testostérone, hormone masculine, et des oestrogènes pour la femme a des effets sur l’humeur, donc le psychique.

La stimulation d’endorphines et de mélatonine permet d’améliorer les facultés mentales.

Avoir des rapports sexuels satisfaisants fait du bien à l’âme, dans le sens qu’il engendre un sentiment réconfortant de se sentir désiré et aimé.

Quelqu’un disait : « Faites l’amour régulièrement » sera peut-être demain une prescription médicale régulière pour rester en bonne santé.

Notre responsabilité

Pas de doute, la sexualité est, au départ, un don de Dieu.

Comme pour chaque don de Dieu, nous sommes responsables de ce que nous en faisons… ou n’en faisons pas !

Nous sommes appelés en tant que chrétiens, à la fois, à ne pas mettre ce don au service du diable ni à l’ignorer comme s’il n’était qu’un sous-don de Dieu.

Le chrétien est appelé, durant sa vie, à reprendre au diable ce qui lui a volé… ou a volé à ses parents même.

Ce domaine n’est pas des moindres. C’est pourquoi la Bible en parle très clairement, voire crûment. Il est source d’équilibre mental et physique.

Les couples chrétiens doivent développer et affermir ce domaine plus et mieux que quiconque.

 

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